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Les périodes de temps n’ont généralement pas une grande influence dans les anime de combat shonen. Qu’une série se déroule au 21e siècle ou au 19e ne changera pas vraiment la façon dont un personnage en frappe un autre, en particulier si des pouvoirs spéciaux sont impliqués. Cela dit, il y a des façons de voir et de ressentir la période dans laquelle se déroule un anime. Un bon exemple est Demon Slayer, dont l’époque est particulièrement remarquable.
Demon Slayer se déroule pendant la période Taishō du Japon, qui s’étend de 1912 à 1926. Cette période se distingue par son adaptation de la technologie, ses modes et son conflit entre traditionalisme et modernisme. Tous ces éléments n’apparaissent pas dans les combats de Demon Slayer, mais ils sont néanmoins palpables tout au long du récit.
L’influence du décor sur l’histoire de Demon Slayer
Les avancées technologiques sont l’un des éléments les plus marquants de l’époque. Au sortir de la période Meiji (1868-1912), les efforts de modernisation du Japon ont porté leurs fruits. Dans Demon Slayer, cela est d’abord observé par l’apparition de lignes électriques dans les zones rurales. Au fur et à mesure que l’on explore les grandes villes, les réverbères et les automobiles deviennent la norme. Il y a un arc entier qui tourne autour de l’équipe principale à bord d’un train. Cela ne signifie pas grand-chose dans la plupart des séries, mais dans Demon Slayer, c’est une expérience rare. Ce sont des merveilles pour des personnages comme Tanjiro et Inosuke, qui ont grandi à la campagne et ne sont donc pas familiers avec de telles avancées.
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Cette différence entre les zones rurales et urbaines est également représentée dans la façon dont les gens traitent les démons. Dans les campagnes, qui adhèrent encore aux traditions, les démons sont craints. C’est pourquoi les gens essaient de rester à l’intérieur la nuit.
En revanche, les citadins ont moins peur des démons. Les gens se promènent régulièrement la nuit en grands groupes, sans se sentir en danger. C’est un choix de vie audacieux, mais c’est aussi ce qui permet à Kibutsuji Muzan de s’approcher de quelqu’un en toute décontraction, de le taillader et de le transformer en démon.
Il est évident que les démons et autres éléments surnaturels sont oubliés. À mesure que la science progresse et que l’inexplicable devient explicable, les éléments fantastiques, comme les démons immortels dotés de pouvoirs magiques, deviennent de plus en plus difficiles à croire. Même les habitants des campagnes ne voient dans les démons que des rumeurs et des superstitions. Au fur et à mesure que le Japon avance dans l’ère moderne, il oublie de craindre les démons, ou même qu’ils ont jamais existé.
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Une autre façon pour le Japon d’essayer de se moderniser pendant l’ère Taishō était d’adhérer à la mode occidentale. L’ère des kimonos et des sandales zōri touchait à sa fin, laissant place aux costumes trois pièces et aux chaussures à enfiler. Ces changements culturels sont observables, même chez des personnages plus âgés comme Muzan et Enmu. On peut également le voir dans l’uniforme du Corps des tueurs de démons, qui ressemble à un gakuran et qui tire ses origines de la Waffenrock prussienne. Beaucoup d’entre eux ont également tendance à porter une veste haori par-dessus leur uniforme.
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La période Taishō continue également d’appliquer l’interdiction des sabres de la période Meiji. Avec la fin de la période des États en guerre, les sabres ne pouvaient être utilisés que par un petit nombre de personnes, en particulier les officiers du gouvernement. C’est un obstacle majeur pour Tanjiro et ses amis, qui doivent dissimuler leurs propres sabres, même lorsqu’ils sont en mission officielle pour le compte des tueurs de démons. Il aurait été plus pratique de situer l’histoire à une époque antérieure, mais le fait que tout se passe après l’interdiction des épées renforce la nature clandestine du Demon Slayer Corps.
Contrairement à la plupart des séries shonen, le cadre de Demon Slayer produit un certain nombre d’effets profonds. Par exemple, parce que l’ère Taishō est rarement couverte avec autant de détails, peu de séries ressemblent à Demon Slayer. Rurouni Kenshin constitue une rare exception. Au-delà de l’esthétique, l’ère Taishō contextualise également un grand nombre de paroles et d’actions des personnages. Elle donne à la série un aspect et une sensation uniques, et influence les développements clés de l’intrigue. Tout cela rend le cadre de Demon Slayer rafraîchissant et captivant.
