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Beaucoup estiment que l’écriture peine à retrouver l’impact de l’œuvre d’Akira Toriyama et pointent du doigt une dépendance trop marquée à Goku et Vegeta, un traitement maladroit de Gohan ou encore une obsession pour les transformations toujours plus tape à l’œil
Un examen honnête de l’histoire de la franchise montre pourtant que ces faiblesses n’ont pas commencé avec Super. Elles viennent en grande partie de l’arc Buu de Dragon Ball Z, qui a posé une structure que la série moderne n’a jamais vraiment réussi à dépasser
L’arc Buu a posé les bases que la franchise suit encore
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Après la conclusion spectaculaire de l’arc Cell, Dragon Ball Z avait un défi immense. Goku était mort, Vegeta avait totalement basculé du côté des héros et Gohan avait officiellement pris la relève en tant que plus grand défenseur de la Terre.
Quand l’arc Buu démarre sept ans plus tard, la série tente un virage différent en introduisant un Gohan lycéen qui joue les superhéros. Ce ton plus léger a d’ailleurs influencé plusieurs épisodes de remplissage de Dragon Ball Super et se retrouve directement dans la partie consacrée à Goten et Trunks avant le film Super Hero
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Le problème est que cette orientation n’a pas tenu longtemps. Gohan s’essouffle dans son rôle central, ce qui mène à la résurrection de Goku, une décision devenue emblématique de l’incapacité de la série à assumer son passage de relais. Même avec quelques moments de progression, Gohan échoue face à Buu et c’est Goku qui reprend le premier rôle sans discussion
Et Gohan n’est pas le seul à disparaître des enjeux. La quasi-totalité des combattants humains se retrouve écartée. Yamcha et Ten Shin Han perdaient déjà en importance depuis longtemps, mais voir Krilin éliminé encore une fois a renforcé le sentiment que la série ne savait plus vraiment comment exploiter son casting secondaire
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Goku n’était pas mieux servi dans l’arc Buu
Contrairement à ce qui arrivera dans Super, Goku ne subit pas de dégradation flagrante dans l’arc Buu, mais il ne bénéficie pas non plus d’une évolution marquante. L’exemple le plus parlant reste la transformation en Super Saiyan 3. Là où le premier Super Saiyan condensait toute la progression de Goku sur l’arc Namek et où l’arc Cell lui donnait un rôle de mentor paternel, le Super Saiyan 3 n’apporte rien de fort sur le plan narratif
La forme est impressionnante, mais elle ne raconte pas grand-chose. Elle arrive sans véritable construction dramatique et n’exprime aucun changement profond chez Goku. Cette logique du choc visuel plutôt que de l’évolution naturelle réapparaît régulièrement dans Dragon Ball Super, où les nouvelles formes deviennent presque un passage obligatoire
Un arc imparfait mais culte
Malgré ses failles, l’arc Buu reste un morceau essentiel de Dragon Ball. Les scènes d’action sont parmi les plus dynamiques de Toriyama, la fusion a bouleversé la mythologie de la série et Vegeta y obtient l’un de ses plus grands moments. La fin du récit, qui conclut toute la saga originale, offre d’ailleurs une vraie maturité à Goku
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Le problème, c’est que les suites ont parfois retenu les aspects les moins solides de cet arc, au lieu de renforcer ce qui fonctionnait réellement. Dragon Ball Super n’est pas dépourvu de qualités. Parfois, la série laisse entrevoir des idées fortes qui rendent hommage aux plus belles réussites de Dragon Ball. Le souci vient surtout de sa difficulté à s’affranchir de schémas vieux de plusieurs décennies
Ce que les fans espèrent pour la suite
Si un nouvel anime ou une nouvelle saison voit le jour, les attentes sont claires. Les spectateurs rêvent d’une série qui reprend la créativité, l’énergie et la chaleur de ce que l’arc Buu réussissait encore, tout en laissant de côté les mauvaises habitudes qui plombent Dragon Ball depuis trop longtemps

